19 décembre : Bénir avec l’Enfant qui vient

Enfant, tu viens à grands pas.

A grand pas ? Pas de lui-même, non, il vient dans le ventre de sa mère, sur ce petit âne qui fait le chemin de Nazareth à Bethléem.

C’est là qu’il faut te bénir !

Je viens te bénir aujourd’hui dans le ventre de ta mère.

Je viens te bénir aujourd’hui sur ton chemin prénatal.

Je viens te bénir en Marie, avec Joseph,

et avec ce petit âne humble et obstiné.

Obscur, caché, silencieux, tu représentes tous les enfants à naître.

Tu représentes tous les enfants qui veulent naître.

Tous les enfants refoulés. Tous les enfants disparus.

Les enfants désirés. Les enfants attendus.

Je te bénis, mon Dieu, par et pour tous ces enfants.

Je te bénis, mon Dieu, dans tous les enfants du monde.

Et toi même, tu les bénis. Cette immense farandole s’enroule autour de toi

et vient prendre de toi l’énergie vitale

qui permet de naître, de vivre, d’aimer.

Bénis-les, bénis-nous.

Nous qui sommes toujours à naître …

Nous marchons au rythme des enfants, ainsi que disait Victor Hugo :

 « En patriarche 
Que mènent les enfants, je réglerai ma marche 
Sur le temps que prendront leurs jeux et leurs repas, 
Et sur la petitesse aimable de leurs pas. » 

Nous règlerons nos pas sur cet Enfant, obscur, caché, silencieux, béni soit-il !

Et comme le dit encore notre poète Victor :

« Je n’ai point d’autre affaire ici-bas que d’aimer. »

Nous n’avons rien d’autre à faire que bénir.

 

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