Deux prières du Père Antonin Sertillanges

Par la mort, la famille ne se détruit pas, elle se transforme

« Par la mort, la famille ne se détruit pas, elle se transforme, une part d’elle va dans l’invisible.

On croit que la mort est une absence, quand elle est une présence discrète.

On croit qu’elle crée une infinie distance, alors qu’elle supprime toute distance, en ramenant à l’esprit ce qui se localisait dans la chair.

Que de liens, elle renoue, que de barrières elle brise, que de murs elle fait crouler, que de brouillard elle dissipe, si nous le voulons bien.

Vivre, c’est souvent se quitter ; Mourir, c’est se rejoindre.

Ce n’est pas un paradoxe de l’affirmer. Pour ceux qui sont allés au fond de l’amour : la mort est une consécration non un châtiment….

Au fond, personne ne meurt, puisqu’on ne sort pas de Dieu.

Celui qui a paru s’arrêter brusquement sur sa route, écrivain de sa vie, a seulement tourné la page.

Plus il y a d’êtres qui ont quitté le foyer, plus les survivants ont d’attaches célestes.

Le ciel n’est plus alors uniquement peuplé d’anges, de saints connus ou inconnus et du Dieu mystérieux.

Il devient familier, c’est la maison de famille, la maison en son étage supérieur, si je puis dire et du haut en bas, le souvenir, les secours, les appels se répondent. Ainsi soit-il. »

 

« Notre Père, si tu existes, j’ose me tourner vers Toi » :

Si tu existes, ton Nom est saint, qu’il soit sanctifié.

Si tu existes, ton règne est l’ordre, et aussi sa splendeur : que ton règne arrive !

Si tu existes, ta volonté est la loi des mondes et la loi des âmes ! Que ta volonté soit faite en nous tous et en toutes choses, sur la terre comme au ciel.

Donne-nous, si tu existes, notre pain de chaque jour, le pain de vérité, le pain de sagesse, le pain de joie, le pain substantiel qu’on promet à qui peut le reconnaître.

Si tu existes, j’ai de grandes dettes envers Toi : daigne me remettre mes dettes, comme je remets moi-même volontiers à ceux qui me doivent.

A l’avenir, ne m’abandonne pas à la tentation, mais délivre-moi de tout mal. Ainsi soit-il. »

 

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