Le Cantique des Cantiques

Le Cantique des cantiques parle de l’amour humain sorti des mains de Dieu. Il décrit les qualités de l’amour. Suivons ce cantique en traçant ces qualités.

L’amour est trouble et blessure

« Tu me fais perdre le sens, ma sœur fiancée. tu as blessé mon cœur, d’un seul de tes regards, d’un seul anneau de ton collier ». 4,9

« Détourne de moi tes yeux, car ils me troublent ». 6,4

« Comme un pommier entre les arbres de la forêt, ainsi mon bien-aimé entre les jeunes hommes. J’ai désiré son ombre et je m’y suis assise : son fruit est doux à mon palais.
Il m’a menée vers la maison du vin : l’enseigne au-dessus de moi est « Amour ».
Soutenez-moi par des gâteaux de raisins, fortifiez-moi avec des pommes, car je suis malade d’amour ! » 2, 3-5

L’amour est recherche, attente et jeu

« Sur mon lit, la nuit, j’ai cherché celui que mon âme désire ; je l’ai cherché ; je ne l’ai pas trouvé. Oui, je me lèverai, je tournerai dans la ville, par les rues et les places : je chercherai celui que mon âme désire ; je l’ai cherché ; je ne l’ai pas trouvé. Ils m’ont trouvée, les gardes, eux qui tournent dans la ville : « Celui que mon âme désire, l’auriez-vous vu ? » » 3, 1-3

« La voix de mon bien-aimé ! C’est lui, il vient… Il bondit sur les montagnes, il court sur les collines » 2,8

« Je dors, mais mon cœur veille… C’est la voix de mon bien-aimé ! Il frappe ! » 5,2

« J’ai ouvert à mon bien-aimé : mon bien-aimé s’était détourné, il avait disparu. Quand il parlait, je rendais l’âme… Je l’ai cherché : je ne l’ai pas trouvé. Je l’appelai : il n’a pas répondu.  5,6

Il parle, mon bien-aimé, il me dit : [LUI] Lève-toi, mon amie, ma toute belle, et viens… 2,10

L’amour est échange

« LUI

Ah ! Que tu es belle, mon amie ! Ah ! Que tu es belle : tes yeux sont des colombes !

ELLE

Ah ! Que tu es beau, mon bien-aimé : tu es la grâce même ! La verdure est notre lit 1,15

LUI

Comme le lis entre les ronces, ainsi mon amie entre les jeunes filles.

ELLE

Comme un pommier entre les arbres de la forêt, ainsi mon bien-aimé entre les jeunes hommes. »  2,3

L’amour est contemplation

« Ah ! Que tu es belle, mon amie ! Ah ! Que tu es belle ! Tes yeux sont des colombes au travers de ton voile. Ta chevelure : un troupeau de chèvres qui dévalent du mont Galaad.
Tes dents : un troupeau de brebis tondues qui remontent du bain ; chacune a sa jumelle, nulle n’en est privée.
Comme un ruban d’écarlate, tes lèvres ; tes paroles : une harmonie. Comme une moitié de grenade, ta joue au travers de ton voile.
Ton cou : la tour de David, harmonieusement élevée ; mille boucliers sont suspendus, toutes les armes des braves.
Tes deux seins : deux faons, jumeaux d’une gazelle ; ils pâturent parmi les lis. » 4,1

« Mon bien-aimé est clair et vermeil : on le distingue entre dix mille !
Sa tête est d’or, d’un or pur. Ses boucles, d’un noir de corbeau, ondulent.
Ses yeux sont comme des colombes au bord d’un ruisseau qui baignent dans le lait et reposent, tranquilles.
Ses joues : un parterre d’arômes, des corbeilles de senteurs. Ses lèvres, des lis, un ruissellement de myrrhe.
Ses bras, des torsades d’or serties de topazes. Son ventre : un bloc d’ivoire, couvert de saphirs.
Ses jambes : des colonnes de marbre posées sur des socles d’or pur. Son aspect est celui du Liban : comme le cèdre, sans rival !
Sa bouche est pur délice, tout, en lui, est désirable. Tel est mon bien-aimé ; tel est mon aimé. »  5, 10-16

« Qu’a-t-il, ton bien-aimé, de plus qu’un autre, ô belle entre les femmes ? Qu’a-t-il, ton bien-aimé, de plus qu’un autre que tu nous adjures ainsi ?  » 5,9

 » Unique est ma colombe, ma parfaite, unique pour sa mère, merveille pour qui l’a mise au monde. »  6,9

L’amour est beauté et pureté

« Tu es toute belle, ô mon amie ! Nulle tache en toi ! » 4,7

 » Jardin fermé, ma sœur fiancée, fontaine close, source scellée. » 4,12

L’amour est tendresse

« Mon bien-aimé, pour moi, est un sachet de myrrhe : entre mes seins, il passera la nuit. »  1, 13

« Son bras gauche est sous ma tête, et sa droite m’étreint. »  2,6

Et cet extrait qui revient souvent dans le Cantique :

« Je vous en conjure, filles de Jérusalem,
par les gazelles, par les biches des champs,
n’éveillez pas, ne réveillez pas mon amour
avant l’heure de son bon plaisir. »

L’amour est joie et volupté

« Qu’il me donne les baisers de sa bouche : meilleures que le vin sont tes amours ! »  1,2

« Qu’elles sont belles, tes amours, ma sœur fiancée ! Qu’elles sont bonnes, tes amours : meilleures que le vin ! L’odeur de tes parfums, une exquise senteur !
Un miel pur coule de tes lèvres, ô fiancée, le miel et le lait, sous ta langue ; l’odeur de tes vêtements est comme l’odeur du Liban. »  4,10-11

 » Ah ! Que tu es belle ! Que tu es douce, amour, en tes caresses !
Tu es élancée comme le palmier, tes seins en sont les grappes.
J’ai dit : je monterai au palmier, j’en saisirai les fruits. Tes seins, qu’ils soient comme des grappes de raisins, ton haleine, comme une odeur de pomme,
ta bouche, un vin exquis… ELLE Il s’écoule vers mon bien-aimé, abreuvant des lèvres endormies.
Je suis à mon bien-aimé : vers moi, monte son désir. »   7,7-11

L’amour enfin est fidélité

« Pose-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras.
CHŒUR Car l’amour est fort comme la Mort, la passion, implacable comme l’Abîme : ses flammes sont des flammes de feu, fournaise divine.
Les grandes eaux ne pourront éteindre l’amour, ni les fleuves l’emporter.
CHŒUR Un homme donnerait-il toutes les richesses de sa maison pour acheter l’amour, il ne recueillerait que mépris. »   8,6-7

Article sur le Cantique des cantiques pris chez Denis Sonnet du CLER, dans la revue « Il n’y a qu’un seul amour » chez Droguet-Ardant.

 

 

 

 

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