5 février : Bénir du fond de moi-même

« Bénis le Seigneur ô mon âme,

Du fond de mon être son saint nom !

Bénis le Seigneur, ô mon âme,

N’oublie aucun de ses bienfaits. »

Tout ce qui me permet de descendre très profond en moi-même, je le désire, Seigneur, pour te bénir et te louer au plus profond de moi-même. Tout ce que je peux intérioriser, je te demande la grâce de me le permettre.

Descendre en soi-même

Descendre en soi-même, ne pas craindre d’aller au creux de ses enfers, pour t’y trouver, mon Dieu ! Non pas pour me replier, non pas pour me complaire dans mes bas-fonds. Mais pour te l’offrir, te le donner, m’en dépouiller, accueillir ton regard au milieu de mes turpitudes. Ne pas craindre, non ! Tu es venu pour ceux qui ont besoin de toi, pour les malades, les pécheurs.

Je te bénis parce que le regard que tu poses sur moi, sur mes profondeurs, me fait renaître et me fait surgir dans la liberté des enfants de Dieu. Tu libères, oui, tu libères : « De sa main, le Seigneur m’a relevé, il m’a sauvé car il m’aime. » Du coup, par ton regard,  je deviens digne, incroyablement digne, pur, saint, aimant parce qu’aimé.

Chez les morts, te voici

Plus je descends en moi-même, déjà par ma respiration, plus ton regard est profond et vient percer ma carapace. Le psaume 139 (138) l’affirme : « Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! Tu sais quand je m’assois, quand je me lève, de très loin, tu pénètres mes pensées. »  … « Où donc aller, loin de ton souffle ? Où m’enfuir, loin de ta face ? Je gravis les cieux : tu es là ; je descends chez les morts : te voici »

Je des cens chez les morts. Je vais au plus profond de moi. J’ouvre ma cave. « Scrute-moi, mon Dieu ». Là je te trouve, car tu es allé plus bas encore, jusqu’à la mort infâme. Tu me ressuscite avec toi. Loué sois-tu, Seigneur, qui ne crains pas d’étreindre le plus pauvre. De la mort jaillit la vie, des ténèbres jaillit la lumière.

Je te bénis du fond de moi-même. Et là, tu me bénis avec surabondance.

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