Bénir avec et par le vieillissement

Nous te bénissons Seigneur pour toutes les personnes âgées d’aujourd’hui. Nous te bénissons avec elles et en leur nom. Puissent-elles toutes découvrir que leur vieillissement peut être un trésor pour le monde. Prends, Seigneur et reçois chaque minute de leur vie, de leur vieillesse, de leur solitude, de leur mort. Prends-les dans ta vie, ô Christ, toi qui n’as pas connu la vieillesse de ton vivant. Tu la connais par tous ceux qui portent les ans dans ton grand corps mystique. Béni sois-tu Abba pour tes enfants âgés !

Purification passive

D’abord ils vivent une purification passive, comme dit Teilhard de Chardin. « Comprendre que c’est « la main de Dieu qui écarte douloureusement les fibres de mon être » quand je m’échapperai à moi-même. La crevasse vertigineuse, le passage obscur sont les lieux où se perdre en plus grand que nous ; où l’Energie et la Force créatrice du divin opéreront la transfiguration ultime. La  mort me mettra « dans l’état organiquement requis pour que fonde sur moi le Feu divin ». Te bénir jusque là, Seigneur !

Puis nous te bénissons avec ce texte d’une Japonaise qui te bénit : qu’il soit nôtre aujourd’hui.

Avec les mots d’une personne âgée

« Béni soit celui qui comprend mes jambes hésitantes et mes mains tremblantes.

Béni soit  celui qui comprend que mon oreille doit être très attentive pour comprendre ce qui se dit.

Béni soit celui qui montre de la compréhension pour la faiblesse de mes yeux et la lenteur de mes gestes.

Béni soit celui qui n’est pas contrarié quand je renverse mon café.

Béni soit celui qui s’arrête afin de me sourire et de bavarder un peu avec moi.

Béni soit celui qui ne dit pas : « Vous m’avez déjà raconté deux fois cette histoire aujourd’hui.

Béni soit celui qui sait faire resurgir de bons souvenirs.

Béni soit celui qui me fait comprendre que je suis aimée et que je ne suis pas seule.

Béni soit celui qui comprend que je ne suis pas assez forte pour porter ma croix toute seule.

Béni soit celui qui me console avec tendresse durant les derniers jours du voyage de ma vie. »

 

Cité par Françoise Derkenne dans Le temps de la bienveillance Ed Médialogue 1987

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