Bénir ceux qui comprennent notre vieillissement

« Malgré nos efforts pour lutter contre le vieillissement, au fur et à mesure que nous avançons en âge, toutes nos capacités diminuent, c’est une rude épreuve pour nous … et pour nos proches. Nous grandirons dans la charité si nous savons témoigner notre reconnaissance à ceux qui comprennent notre épreuve et nous aident à la supporter. »

« Béni soit celui qui comprend mes jambes hésitantes et mes mains tremblantes.

Béni soit celui qui comprend que mon oreille doit être très attentive pour comprendre ce qui se dit.

Béni soit celui qui montre de la compréhension pour la faiblesse de mes yeux et la lenteur de mes gestes.

Béni soit celui qui n’est pas contrarié quand je renverse mon café.

Béni soit celui qui s’arrête afin de me sourire et de bavarder un peu avec moi.

Béni soit celui qui ne me dis pas : « Vous m’avez déjà raconté deux fois cette histoire aujourd’hui ».

Béni soit celui qui sait faire resurgir de bons souvenirs.

Béni soit celui qui me fait comprendre que je suis aimé(e) et que je ne suis pas seul(e).

Béni soit celui qui comprend que je ne suis pas assez forte pour porter ma croix toute seule.

Béni soit celui qui me console avec tendresse durant les derniers jours du voyage de ma vie. »

Texte d’une japonais, édité par la Maison franciscaine.

Il nous semble important d’insister sur le « supplément d’amour » que peuvent apporter à la société les « merci » des personnes âgées.

« Merci » est un des premiers mots que des parents apprennent à leur petit enfant, c’est le mot qui devrait sortir le plus souvent de nos lèvres au cours de notre vie, c’est le dernier mot que nous devrions prononcer en quittant cette vie : « Merci à Vous, Dieu qui nous avez donné cette vie, merci à vous tous mes frères, qui avez travaillé pour entretenir cette vie. » …

Si des millions et des millions de chaleureux « merci » s’envolaient ainsi des lèvres des personnes âgées qui sauraient remercier du fond du cœur tous ceux qui leur rendent service au cours d’une journée, quelle communion fraternelle s’établirait alors entre les hommes !

Françoise Derkenne Le temps de la bienveillance  Editions Médialogue 1987

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